« L’homme qui rétrécit«
Exposition du 14 octobre au 27 novembre
à la Médiathèque Pierre Moinot, Port Boinot et à Îlot Sauvage _ Niort
Guillaume Chiron pratique le collage. Il travaille sur des images extraites d’ouvrages et de périodiques parus entre 1930 et 1980. Dans la manipulation de ces images datées, il produit des scènes étranges ou drôles, comme autant de vanités qui révéleraient la fragilité ou l’absurdité de nos vies ou de nos activités. Il rejoue aussi quelques-uns de ses collages dans des dispositifs croisant des techniques aussi diverses que la peinture, la sculpture, l’installation, le design ou l’architecture. Avec l’exposition L’homme qui rétrécit, comme dans le film de Jack Arnold de 1957, film culte de la SF à effets, Guillaume Chiron se fait narrateur d’une incroyable histoire en trois épisodes.
Médiathèque Pierre Moinot
Comme une amorce à L’homme qui rétrécit, on retrouve à la Médiathèque Pierre Moinot l’essentiel de la démarche artistique de Guillaume Chiron, à savoir ce que pourrait être l’œuvre d’un metteur en scène ou d’un truqueur-monteur. On perçoit d’ailleurs comment chaque collage peut devenir le story-board ou la maquette d’une nouvelle œuvre à découvrir. Ici l’exposition propose une sélection de collages allant de l’encadré à la sculpture, et joue sur nos perception des tailles et des échelles. Dans la juxtaposition de deux images, l’artiste met en évidence un lien ou un sens caché et nous invite, non sans ironie, à la découverte d’un univers où le monstrueux côtoie le grotesque ou le ridicule.
Production Projet Astre, Médiathèque de Niort, Winterlong Galerie
Grande Prairie
Pour L’Homme qui rétrécit, la Grande Prairie du Port Boinot accueille une nouvelle installation, une mire d’archéologue de 5m de long qui, de prime abord, pourrait être assimilée à un objet tombé de nulle part. Ce n’est qu’en s’approchant, ou en prenant de la hauteur, qu’on s’aperçoit qu’il permet la mesure d’une trace gigantesque, celle de la semelle d’un titan. L’installation pourrait ainsi rappeler les récentes découvertes archéologiques sur le site, autant qu’elle interroge sur l’ampleur des traces laissées par l’humain sur son environnement, et diminue le spectateur à l’état d’être minuscule, perdu au beau milieu d’un monde qui le dépasse dans le temps et l’espace.
Production Ville de Niort (Festival Le 4e Mur), Ville de La Roche sur Yon
Îlot Sauvage
Guillaume Chiron propose deux œuvres monumentales pour l’Îlot Sauvage, des productions inédites et imaginées comme la terminaison de L’Homme qui rétrécit. Ces œuvres ne sont pas sans rappeler l’attachement de l’artiste à la construction, puisqu’il est aussi à ses heures perdues concepteur et constructeur de meubles, d’escaliers, de terrasses ou de cabanes surplombant le paysage. Ici il construit dans ce vaste espace que sont les anciens hangars de la chamoiserie un parcours de visite tout à fait improbable, par lequel le spectateur évolue au cœur même de l’œuvre, et devient le sujet, ou l’objet, participant à son récit.
Production Ilot Sauvage